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Mise en perspective:

Epilogue, poème d'Aragon.

Introduction au sujet:

Forum des Entrepreneurs 2016, ESS et financement participatif: à discuter, les enjeux d'une autre finance.

Le cours s’intéresse à l’Economie sociale et solidaire et aux coopératives, et questionne le statut de la propriété privée face à la propriété collective et la gestion en commun de ressources. L’enjeu de la société dite « de personnes » au regard de la société dite « de capital » (actions ou parts sociales) réside non dans l’apport ou non de capitaux, mais dans la nature de l’engagement des participants-propriétaires. La société de personnes au sens usuel couvre un spectre large de situation, de l’artisan employant moins de 10 personnes à la Société en Commandite, en passant par la coopérative. Dans ce dernier cas le qualificatif de "personne" est justifié par la gouvernance « 1 homme,  1 voix » ; c'est-à-dire non par l’engagement sur les biens personnels mais  à concurrence de l’apport, sans que celui-ci puisse cependant être opposé en interne aux autres coopérateurs pour réduire leur pouvoir de décision. Une étude sur les sociétés de personnes incluant donc le paritarisme, c'est-à-dire l’association des parties prenantes à la gouvernance en s’engageant sur un projet, doit porter, outre la question de la gouvernance (et donc de ses problèmes), sur la notion de performance(s). Si la performance financière est peu questionnée, même si elle donne lieu à débat, la performance sociale/sociétale reste à définir avec une question centrale qui est celle de sa relation avec la première : la capacité de l’organisation/association à dégager le surplus nécessaire à son développement et à obtenir les fonds nécessaires à la réalisation de ce surplus.
L’Economie Sociale et Solidaire est mise aussi en perspective de l’analyse de la crise actuelle, comprise comme un mode de croissance en tant que tel, en questionnant la légitimité de la réduction de l’entreprise à sa seule performance définie du point de vue de l’actionnaire. On s’interroge sur ce qu’est une entreprise, la création de richesses, les acteurs économiques concernés. Quel est le statut de l’évaluation d’une entreprise ? Quelle est la légitimité de la réduction de l’entreprise à ses seules performances définies du point de vue de l’actionnaire ? Pourquoi une telle réduction ? Comment définir une entreprise et les exigences de coordination des décisions de gestion ? Comment élaborer des alternatives ? Il propose ainsi une approche complémentaire à l’analyse stratégique et traite de la théorie des parties prenantes versus la théorie de l’agence, de l'asymétrie d’information, de l’évaluation des entreprises non cotées, de la gouvernance des organisations et de l'économie des conventions.